23 novembre 2012 Question au préfet : Stocamine
Séance plénière du 23 novembre 2012
Question au préfet : Stocamine
Intervention de Djamila Sonzogni
Monsieur le Président, chers collègues,
Voilà 10 ans que, suite à un incendie, l’entreprise a cessé son activité de stockage, voilà 10 ans que l’Etat réfléchit à la façon de fermer définitivement le site de Stocamine.
Voilà 10 ans que se multiplient les expertises, certaines partisanes de l’enfouissement définitif, d’autres favorables au déstockage partiel ou total des 44 000 tonnes de déchets ultimes pour prévenir les risques de pollution de la nappe phréatique. Pendant ce temps, la mine travaille et se referme inexorablement sur les big-bags et les fûts entassés au fond. L’Etat dépense annuellement 5 millions d’euros pour entretenir les galeries. Et pourtant…
Tout le monde sait maintenant qu’un jour ou l’autre il y aura ennoiement des galeries, avec pour conséquence la mort de notre précieuse nappe phréatique d’Alsace, qui sera un désastre écologique, social et économique dont la région et les territoires outre-rhin ne se remettront pas si rien n’est fait à temps. Quelle épée de Damoclès alors que le site devait être sûr et permettre l’accès aux déchets pendant 10 000 ans !
La saisine, déposée auprès de la Commission des Pétitions du Parlement européen par le collectif « Nappe Phréatique en danger – Destocamine » et Sandrine Bélier, pour évaluer les éventuelles violations du droit européen en termes de déchets et d’eau, devrait être examinée au premier trimestre prochaine par les députés Européens.
Que fait l’Etat, actionnaire majoritaire de l’entreprise ? Quand prendra-t-il sa décision et dans quel sens ira-t-elle ? Le Conseil Régional d’Alsace qui a voté pour le destockage total et rapide des déchets sera très intéressé par votre réponse.